Selene est l'archétype de la dépressive : elle est vide à l'intérieur.
Elle souffre en effet d'épisodes dépressifs. Lors de ces périodes, elle perd l'appétit et le sommeil, il lui arrive même de se terrer dans le mutisme pendant toute la période.
Cependant, et comme la plupart des personnes atteintes de cette maladie, elle n'en a pas l'air.

En effet, elle a l'air forte. Elle a un caractère bien à elle. Elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pied set pour cause : elle se protège de tout. Ce qui, par moment, peut être interprété par de l'égocentrisme pur et simple. En fait, elle s'oblige à la solitude. Elle n'aime pas ça, mais elle n'aime pas non plus que les gens s'approchent trop de son « jardin secret », à savoir, son mal intérieur qui se lit... A l'extérieur.

Mais dans l'idée, c'est une fille bien. Elle ne supporte pas de voir l'injustice. Elle se porte souvent en super-héro des plus faibles, mais pour autant, elle n'ose pas autant s'interposer dans n'importe quel autre contexte. Pas qu'elle manque d'ambition ou de prise de partie mais elle n'aime pas attirer l'attention sur elle.

Et si elle n'aime pas qu'on la regarde, c'est tout simplement à cause de son père. He oui, les maltraitances de papa ont laissées des marques.
Alors Selene a beau être une belle jeune femme, élancées, à l'allure de pin-up avec ses courbes très féminines et sa longue crinière rousse, elle cache ses blessure sous le masque du maquillage et de beaux vêtements. Les blessures en question ? Des hématomes qui mettent bien trop de temps à s'effacer à son goût et quelques marques de coupures. Notamment dans le dos. Elle ne supporte pas l'idée que quiconque puisse les voir et elle deviendrait folle s'ils se dévoilaient.
Elle fait tant d'efforts pour ne pas paraître aussi misérable qu'elle pense être en vérité.

Et elle sait user d'autant de ruse que possible. Car c'est vrai, elle est maligne, même intelligente. Elle est du genre à concevoir les plans les plus fous et saugrenus mais hé, ils fonctionnent presque tous. Et pour l'instant, ses tours de passe-passe pour ne pas faire état de sa santé mentale devant les autres ont portés leurs fruits. Cela dit, elle garde l'espoir de retrouver une joie de vivre, celle des gens « normaux ».

Selene est une fille unique. Et c'est mieux comme ça. Elle s'est toujours dit qu'elle valait mieux qu'un autre d'être à cette place.

Elle est née dans un foyer malheureux. Est-ce-que ses parents voulaient d'elle , Elle n'a jamais pu s'en persuader. En fait, pour elle, ça a toujours été sa faute. Et elle a été élevée dans cet esprit.
On ne vous fera pas l'amalgame de toutes les anecdotes sordides de ce que lui ont fait subir ses parents. Si son père n'a jamais hésité à porter la main sur elle, sa mère l'attaquait à un niveau plus profond. A un niveau psychologique. Des fois, Selene se disait qu'elle ne l'aimait juste pas, d'autres fois, qu'elle était jalouse de sa jeunesse... Elle ne savait pas quoi penser. Et puis, il fallait sauver les apparences. Sa famille était respectée. Dans le passé, les Rozen possédaient plusieurs titre, aujourd'hui, il ne leur restait que le compte en banque.

Elle a toujours eu un problème d'assiduité en cours, et même si son niveau ne baissait pas tant que ça -elle se réfugiait dans ses cours dès qu'elle pouvait-, elle finit par être inscrite en cours à distance.

Se rendant recluse dans son quotidien, elle fut mise à l'écart de tout. Mais la limite de sa santé mentale n'était pas encore totalement dépassée... Mais la limite fut transgressée un soir où son père franchit la limite du supportable en s'attaquant à l'intimité de la rouquine. C'est à ce moment que Selene tomba.

Les coups ne lui faisaient plus grand chose étant donné qu'elle se sentait simplement vide.
C'est un soir qu'elle fit un rêve étrange. Une femme était auprès d'elle. Elle ne sentait pas cela comme un simple rêve mais comme quelque chose de plus réel. Et pour cause, vint un jour où elle dû choisir d'intégrer un nouveau cycle scolaire, et dans toutes les propositions d'établissement, elle reçut une brochure pour une école dans laquelle elle n'avait pas postulée. Mais elle semblait loin. Très loin. Et la distance géographique était une de ses raisons pour choisir les établissements. S'enfuir le plus loin possible pour avoir l'espoir de se reconstruire. Bien qu'elle savait que jamais ça n'arriverait : Elle était trop brisée. Et ses parents, qui ne voulaient pas d'elle dès le départ, 'était que torp heureux de lui payer des études lointaines.

Mais en ayant renvoyé son formulaire, elle rêva à nouveau de la femme de son denier rêve, comme si sa première visite avait été un avertissement, elle l'invita à DreadWood.
C'est ainsi qu'elle avait rencontré la sorcière et que le lendemain, elle se réveilla dans sa chambre universitaire.
Depuis, elle considère la sorcière comme celle qui l'a sauvé et le premier être vivant, vraisemblablement , à avoir pris soin d'elle.
C'est un bon début.